Tribune Septembre 2013 : Pourquoi il ne faut surtout pas explorer et exploiter les gaz de schiste !
L’exemple des Etats-Unis et les études scientifiques qui se succèdent montrent qu’au-delà d’un impact dévastateur sur les paysages et de réelles menaces sur la qualité des eaux, l’exploitation de ces hydrocarbures dits « non-conventionnels » conduit, à cause de fuites de méthane inévitables, à un impact sur le dérèglement climatique voisin de celui de l’utilisation du charbon. De plus, on s’aperçoit maintenant que les ressources réellement disponibles sont bien plus faibles que ce qui avait été estimé il y a un an. La Pologne revoit ainsi ses prévisions à la baisse. Pire encore, on s’aperçoit aujourd’hui que les réserves européennes, beaucoup plus faibles que celles des Etats-Unis, fourniront une énergie chère et ne seront donc exploitables que grâce à des subventions publiques. La Pologne et l’Angleterre se préparent ainsi aujourd’hui à arroser de milliards d’euros de subventions ou de cadeaux fiscaux l’industrie des gaz de schistes !
Alors que l’argent public se fait de plus en plus rare, ce soutien public massif à des énergies du passé est pire qu’indécent : il est imbécile car il consomme des ressources financières dont le développement urgent des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique sera privé. Il contribuera à retarder la nécessaire et urgente transition énergétique dans ces pays alors que c’est maintenant que nous devons agir pour espérer limiter le dérèglement climatique !
Sous l’impulsion de vos élus EELV, la majorité du Conseil régional de Picardie continue, elle, à refuser l’exploration et l’exploitation de ces gaz et pétroles de schiste en Picardie et à investir dans les énergies réellement durables de demain et l’isolation des logements, activités créatrices d’emplois non délocalisables et pérennes. C’est cela, préparer l’avenir !
François Veillerette,
Vice-président en charge de
l’Environnement, l’Alimentation et de la Santé