Tribune agir décembre 2013 : Coopération décentralisée, la Picardie prend sa part, pour un monde plus stable !

La Picardie poursuit depuis 2010, sous l’impulsion des écologistes, des programmes de coopération décentralisée avec le Bénin, le Niger et Madagascar. Pour un peu moins de deux euros par Picard et par an et 0,4 % du budget régional, cette politique est un levier important et concret pour des milliers de personnes vulnérables. Pourquoi un tel effort ?

Les crises financières, économiques et sociales qui bouleversent les Etats du Nord retentissent plus durement encore dans les pays du Sud. La sécurité alimentaire des populations est mise en péril régulièrement. En 2010, 20% de la population nigérienne était « dans une situation alimentaire grave » et 38,2% « dans une insécurité alimentaire modérée ».

Ces crises sont aggravées là-bas encore plus qu’ici par les effets du dérèglement climatique. Ainsi la désertification grandissante empêche notamment les populations de cultiver les terres correctement et d’assurer leur alimentation. Elle fait reculer la végétation, la biodiversité et détruit les lieux de vie.

La coopération décentralisée est bien plus qu’une aide financière. Ce n’est en effet pas un « don » à des populations fragiles mais bien un appui au développement de celles-ci : lutte contre la désertification, soutien à l’économie sociale et solidaire, aux circuits courts, à l’alimentation biologique, à la démocratie de proximité, etc. Les populations participent elles-mêmes aux opérations pour améliorer leurs conditions de vie. La Picardie, accompagnée par les fonds européens ou le Ministère des Affaires Etrangères, « prend sa part » en appuyant ce développement.

En redonnant à ces populations du pouvoir de décision, de la sécurité alimentaire, des techniques d’agriculture durable, la Picardie investit dans une politique de stabilité du monde.

  • En combattant la pauvreté, nous luttons aussi contre le sentiment d’abandon et les dérives extrémistes qui peuvent en découler.
  • Avec un développement de ces pays, nous agissons pour moins de flux migratoires, moins de « boat-people » et moins de drames humains comme celui de Lampedusa.
  • Enfin, en promouvant des techniques agricoles durables nous créons les conditions d’un développement des populations qui soit soutenable pour la planète.

Avec cette politique, les écologistes soutiennent un monde pacifié, équilibré et durable.

 

Michèle Cahu, conseillère régionale à la coopération décentralisée

Remonter