Tribune Décembre/janvier 2013 : OGM ? Non merci !
L’actualité récente nous a permis de réaliser combien les plantes génétiquement modifiées, les OGM, sont mal évalués.
En effet, Gilles Eric Séralini, professeur à l’université de Caen, et son équipe ont publié en septembre dernier, dans une des meilleures revues scientifiques américaines de nutrition, une étude sur les effets à long terme sur l’animal d’une alimentation par un maïs OGM et d’eau contenant des résidus du pesticide Round Up.
L’étude montre une augmentation des tumeurs chez les rats exposés à ces produits par leur alimentation pendant leur vie entière (2 ans) par rapport aux rats non exposés. Si cette étude a été critiquée à cause du faible nombre de rats testés (10 par groupe), elle a clairement mis en évidence le fait que ce type de tests surles effets chroniques d’une alimentation par un OGM ou un pesticide tel qu’il est commercialisé ne sont jamais réalisés ! Oui, vous avez bien lu : jamais !
L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (ANSES) ne dit d’ailleurs pas autre chose dans le rapport d‘expertise qu’elle vient de rendre sur l’étude de Séralini. Elle préconise en effet «d’engager des recherches visant à décrire les effets potentiels sur la santé associés à la consommation sur le long terme d’OGM ou à l’exposition aux formulations phytopharmaceutiques.»
A la lumière de cet aveu on mesure combien l’action de la Région Picardie en faveur d’une agriculture sans OGM et moins dépendante des pesticides est importante. Soutien à l’Agriculture Biologique, mesures agro-environnementales, soutien au développement de systèmes économes en intrants sont en effet autant de moyen de réduire la consommation de ces pesticides mal évalués et de protéger l’environnement et la santé des picardes et des picards.
François Veillerette Vice président chargé de l’Environnement, de l’Alimentation et de la Santé