Tribune vidéo de Nathalie Brandicourt : la réforme de la formation professionnelle

On connaît bien les défauts de notre système de formation professionnelle :

d’une part la complexité qui pèse sur les utilisateurs, 

et d’autre part,  les inégalités d’accès qui restent évidentes. Plus on sort diplômé de formation initiale et plus on a de chances de bénéficier de la formation professionnelle durant sa carrière…surtout si on est un homme ! Une injustice que chaque réforme tente de corriger .

La réforme de 2003 avait créé le droit individuel DIF qui n’a finalement été que peu utilisé.

La réforme de 2009 avait créé le fonds de sécurisation des parcours professionnels avec vocation d’abonder le financement des formations des salariés et des demandeurs d’emploi les plus fragiles.

Si chacune a  permis de faire bouger les lignes, cela n’a pas été suffisant pour atteindre les objectifs recherchés. Le chômage étant ce qu’il est aujourd’hui il y a urgence à apporter des réponses efficaces, et chacun sait que la région Picardie est particulièrement concernée par le sujet.

Ainsi, dans la même optique que les réformes précédentes, l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 sur la sécurisation des parcours a créé le principe du compte personnel de formation, un changement que les écologistes saluent parce qu’il responsabilise le salarié sur son parcours professionnel, le rend moins dépendant de son employeur ou de Pôle Emploi.

Le dernier accord signé fin 2013, qui sert de base au débat parlementaire  en cours,  va inscrire dans la loi, entre autre choses,  ce compte personnel et en confirmer les contours :  effectif au 1er janvier 2015, il sera transférable tout au long de la carrière, même en cas de changement d’entreprise ou de période de chômage. Les formations éligibles seront obligatoirement qualifiantes.

1,2 milliards seront affectés au CPF, compte personnel de formation,  contre 200 millions affectés précédemment au DIF. Nous pensons que les  150 heures de formation qui seront mises progressivement au crédit de chaque salarié seront  insuffisantes pour répondre aux besoins de ceux qui n’ont pas bénéficié de formation depuis longtemps. Ils devront donc être abondés : les branches professionnelles, les entreprises, Pôle Emploi , l’Etat et les régions  auront un rôle crucial à jouer pour amener ces salariés ou demandeurs d’emploi à des qualifications correspondant aux nouveaux besoins, et nous pensons en particulier aux métiers des secteurs d’avenir liés à la transition écologique.

Cet accord et cette loi constituent un  pas de plus sur le chemin d’un véritable droit  à la formation  tout au long de la vie.

En Picardie, les élus écologistes continueront à porter le développement de formations qui iront dans ce sens comme ils l’ont fait avec la création d’un espace dédié à la formation à la maintenance éolienne : Windlab.

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